Juillet 2015 : Marie de Guise retourne à Joinville

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Voici la preuve que la fille aînée des Guise n’est pas oubliée partout en France. Début juillet 2015, l’association ‘Sauvegarde du patrimoine’ fêtait Marie de Lorraine-Guise. Pour les 500 ans de la reine et régente d’Écosse qui a vécu au château de Joinville, il ne fallait « pas laisser passer pareille occasion de célébrer à la fois les relations franco-écossaises et un épisode fameux de l’histoire de la Haute Marne. »

Marie de Lorraine a passé une grande partie de son enfance dans le château familial de Joinville dont les fondations datent du onzième siècle. Vendu en 1791 par son propriétaire de l’époque, Louis-Philippe d’Orléans, le château, la chapelle et tous les bâtiments annexes furent démolis. Marie, qui avait prié dans la chapelle Saint-Laurent et couru dans les couloirs du château de ses ancêtres, partit en juin 1538 en Écosse pour y épouser Jacques V Stuart. Elle fut sacrée reine d’Écosse en février 1540. De retour en France pour la première et dernière fois, elle revenait à Joinville en 1551 pour rendre visite à Antoinette de Bourbon, duchesse de Guise, sa mère, à sa nombreuse famille, et pour se recueillir auprès de son père Claude, premier duc de Guise, décédé en avril 1550.

Sur l’affiche de la fête de juillet 2015 (ci-dessus), Marie de Guise monte en amazone. Il s’agit d’un photomontage réalisé à partir d’un portrait présumé de la reine d’Écosse, qui est pour l’occasion reproduit à l’envers. Derrière la cavalière en costume de veuve apparaissent les jardins et le château du Grand Jardin, un bijoux architectural de la Renaissance, construit par Claude de Guise entre 1533 et 1546.

Royal Collection Trust © Her Majesty Queen Elizabeth II, 2014

Portrait d’une femme, dite Marie de Lorraine. 17e siècle. Royal Collection Trust © Her Majesty Queen Elizabeth II, 2014

Ce portrait de femme, transformé en Marie de Guise à cheval, date de la fin du 17e siècle. Il fut exécuté plus de cent ans après la mort de la régente d’Écosse, survenu à Édimbourg en juin 1560. Conservé dans la Royal Collection de la reine Elizabeth II d’Angleterre, il a été mentionné pour la première fois pendant le règne de la reine Anne (1702-1714). L’œuvre, une huile sur bois aux dimensions 104.5 x 76.2 cm, porte une inscription ajoutée postérieurement : « MARIA . DE . LORRAINE . PAR LA / GRACE . DE DIEV ROYNE DES . COSSE / FILLE . DE CLAVDE DVC . DE . GVISSE ». En dessous des lettres apparaissent les armoiries de Marie de Lorraine en forme de losange, la forme héraldique dédiée aux femmes, et la date énigmatique de 1611.

Le visage de la femme du tableau ressemble peu à Marie de Lorraine qui avait les yeux bleus. Peut-être s’agit-il d’une copie tardive d’un portrait de fiançailles de la jeune Marie, exécuté autour de 1537-38, et qui constituait le pendant de celui du roi d’Écosse. Ces deux peintures, aujourd’hui perdues, ont probablement servi aussi de modèles au double portrait de Marie de Lorraine et de Jacques V Stuart, conservé à Hardwick Hall dans le Derbyshire.

Marie de Guise est revenue à Joinville en juillet 2015. Elle sera de retour le 9 octobre 2015 à Bar-le-Duc pour une journée d’étude consacrée à sa jeunesse et son premier mariage avec le duc de Longueville. En revanche, les villes de Pont-à-Mousson et Châteaudun n’ont pas encore retrouvé la mémoire de son passage.

7 Commentaires

  1. A reblogué ceci sur Marie Macphersonet a ajouté:
    Marie de Guise is not forgotten – in France at least.

  2. LIEBAUT Elisabeth · · Réponse

    Merci de l’intérêt que vous avez pris pour le site www. joinville-mariedeguise.fr.
    Nous aimerions vous faire part de nos recherches sur le costume de Marie de Guise. Pouvez-vous nous indiquer votre adresse mail sur la messagerie de l’association : auditoiredejoinville@free.fr
    Merci d’avance, cordialement, E.L

  3. Chère Madame, merci de votre message et de votre proposition. J’avais visité Joinville en 2011 et vu le Grand Jardin et l’auditoire, où Mme Cathy Guiader, que j’avais rencontré en Écosse et qui vous connaissez sans doute, a tenu une conférence sur Marie Stuart. Bravo pour votre engagement à Joinville et vos efforts de tenir vivante la mémoire des personnalités historiques.

  4. Meilleurs vœux

    Bonjour et meilleurs vœux pour une année 2015 de partage et de sérénité.

    1515, déjà cinq siècles pour une date qui est ancrée dans les imaginaires collectifs et qui n’est point un secret pour vous qui vous consacrez à la Renaissance.

    Plus modestement, mais à célébrer toutefois, ce sont aussi les 30 ans de notre Compagnie Médiévale qui vous propose deux créations originales :

    « Aux temps des fraises », un divertissement musical et théâtral
    ou le destin étonnant d’un médecin depuis l’avènement du roi François le 01/01/1515 jusqu’à la promulgation de l’édit de Nantes en 1598.
    en duo
    http://www.atf.compagniemedievale.fr

    « La Cour d’Amour », un récital musical et poétique
    quand les poèmes courtois du Moyen Âge inspirent les compositeurs de la Renaissance
    avec récitant, ensemble vocal et instrumentistes…
    http://www.cda.compagniemedievale.fr

    Nous vous invitons également à visiter notre site : http://www.compagniemedievale.fr et restons à votre entière disposition pour tout renseignement et pour toute information qu’il vous serait utile ou agréable de connaître,
    Hervé Berteaux
    09 50 64 93 73 / 06 11 43 30 87

    1. Cher Monsieur Berteaux,
      Pardonnez-moi le retard considérable de ma réponse à votre message. J’ai enfin exploré vos liens et vous remercie de cette belle expérience musicale. Si vous prévoyez une date à Paris ou dans la région parisienne, prévenez-moi s.v.p. J’ai envoyé votre vidéo sur Henri VIII sur mon compte Twitter @Marie_Guise, visible également sur ce site.
      En vous souhaitant un bel été.
      Cordialement,
      A.B.

  5. Delval Guerrin Bernadette · · Réponse

    Le hasard fait que je serai en WE à Joinville lors des festivités dédiées à Marie Stuart. Je suis moi-même Haut-Marnaise d’origine et j’ai déjà visité le château de Joinville et ses jardins. Je me suis mise à lire beaucoup sur Marie Stuart et je me réjouis de participer.

  6. Bonjour,
    Merci de votre partage et de votre enthousiasme. En revanche, et pour une fois, la fête 2015 à Joinville n’est pas dédiée à Marie Stuart, mais à sa mère, Marie de Guise, reine douairière d’Écosse, qui visita sa famille et sa fille de huit ans en France en 1550-1551. Au plaisir de vous rencontrer début juillet à Joinville.

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