En France, on cherche en vain les traces de Marie de Lorraine, la deuxième reine d’Écosse d’origine française du XVIe siècle. Certains endroits qu’elle a connu existent toujours, comme la salle des Caryatides au Louvre, achevé vers 1550, l’année de sa visite en France. D’autres ont intégralement disparu, comme le château familial des Guise à Joinville en Haute-Marne.
En Écosse en revanche, Marie est une figure historique bien connue, grâce notamment aux efforts de Historic Scotland et du réaménagement du palais Renaissance de Stirling castle. En 2010, pour commémorer le 450e anniversaire de sa mort, Historic Scotland lui a dédié le Mary of Guise Family trail.
Marie de Lorraine, qui en 1538 avait remplacé la princesse et reine consort Madeleine, fille du roi François Ier, possédait plusieurs résidences en Écosse, notamment Stirling castle et le palais de Linlithgow, où est née en 1542 sa fille Marie. La même année, Marie de Lorraine perdait son jeune époux, Jacques V d’Écosse, de la famille des Stuart. Après son voyage en France en 1550-1551, le retour en Écosse est difficile. Marie passe les dernières semaines de sa vie enfermé au château d’Edimbourg, où elle meurt en juin 1560.
Trois haut-lieux de la royauté écossaise liés à Marie de Lorraine sont les étapes du chemin proposé par Historic Scotland : le château de Stirling, le palais de Linlithgow, aujourd’hui en ruines, et le château d’Edimbourg.
Une quatrième station me semble pourtant indispensable. L’endroit se trouve en contrebas de la vieille ville d’Edimbourg : le palais de Holyrood, toujours propriété de la couronne britannique. À côté du palais se situent les ruines de l’ancienne abbaye de Holyrood, où Marie de Lorraine fut couronnée reine d’Écosse en 1539. Dans cette abbaye ont successivement été enterrés la première femme de Jacques V, Madeleine de France, puis les fils de Jacques V et de Marie de Lorraine, morts tous deux en bas âge, et finalement le roi lui-même. Marie, elle, a trouvé son dernier repos en France, dans l’abbaye Saint-Pierre-aux-Dames de Reims. Son tombeau a disparu au XVIIIe siècle, comme l’église dans laquelle il se trouvait.