Le 20 novembre 1515 naissait à Bar-le-Duc Marie, le premier enfant de Claude de Lorraine, comte d’Aumale, et de son épouse Antoinette. À l’occasion des 500 ans de sa naissance en 2015, le CIRLEP de l’Université de Reims Champagne-Ardenne et le CRULH de l’Université de Lorraine organisaient en octobre un colloque à Bar-le-Duc qui lui était dédié. Deux autres manifestations académiques ont suivi, une deuxième journée d’études à Reims en février 2016 et une troisième à Rambouillet en juin 2017.
Dans le monde britannique, Marie de Lorraine est connue sous le nom de Mary of Guise. Elle était la seconde épouse du roi d’Écosse James V(1512-1542) issu de la dynastie des Stewart, dont elle a eu une fille, Marie Stuart reine d’Écosse. La restauration et le réaménagement du palais Renaissance du château de Stirling en 2011 ont rendu à Mary of Guise son existence publique en Écosse mais en France, on cherche toujours en vain sa trace.
Cette mère de la fameuse Queen of Scots est la troisième reine d’Écosse aux origines étrangères du seizième siècle. Elle est précédée de Margaret Tudor (1489-1541), la sœur du roi d’Angleterre Henri VIII et épouse de James IV d’Écosse, et de Madeleine, la fille aînée du roi de France François Ier et première épouse de James V, qui meurt le mois même de son arrivée en Écosse.
Marie de Lorraine arrive en juin 1538 sur la côte est écossaise et est sacrée et couronnée à l’église de l’abbaye Sainte-Croix (Holyrood) en février 1540. En septembre 1543, l’unique enfant survivant de James V et Marie est couronnée reine d’Écosse. En août 1548, la jeune Marie Stuart est envoyée en France pour la soustraire des dangers des Rough Wooings, c’est-à-dire de la cour brutale du roi Henri VIII qui désire la marier à son fils unique et héritier du trône, Edward.
Après des années difficiles, ponctuées d’une relation complexe avec le régent d’Écosse, le comte d’Arran et duc de Châtellerault James Hamilton, la reine douairière d’Écosse part en France en septembre 1550. À son retour sur les îles britanniques un an plus tard, elle rencontre à Londres le prétendant malheureux de sa fille, le jeune roi d’Angleterre Edward VI.
En avril 1554, toujours en France et promise au dauphin François, Marie Stuart nomme sa mère nouvelle régente d’Écosse. Quatre ans plus tard, Marie Stuart épouse à Notre-Dame-de-Paris le dauphin François. À la mort accidentelle du roi Henri II en juillet 1559, la reine d’Écosse devient aussi reine de France.
Pour sa mère en Écosse, la vie est bien moins glamoureuse. Après plus de vingt ans passées dans un royaume déchiré entre les factions pro-anglaise et pro-française, entre catholiques et protestants, entre partisans de la couronne et prétendants au trône, Marie de Lorraine meurt dans la nuit du 10 au 11 juin 1560 au château d’Édimbourg.
Mise à jour : 10 janvier 2023.
Bonjour,
Quel type de manifestation culturelle souhaiteriez-vous organiser ? Nous organisons des conférences une fois par mois sur un thème écossais. Le 17 avril 2013 à 17h30 à l’ancien collège des Ecossais 65 rue Cardinal-Lemoine Paris (5e) par le Pr Philippe Cotamine : « Jeanne d’Arc hors de France : le cas écossais » – Vous pouvez aussi contacter le Club du Vieux Manoir
http://www.clubduvieuxmanoir.fr (Mr François Berte 03 44 72 33 98) qui restaure le château de Guise à Guise dans l’Aisne.
cordialement
L. Delalande
Bonjour Mme Delalande,
merci pour votre message. J’envisage l’organisation d’un colloque courant 2015, mais je peux déjà faire des conférences pour sortir Marie de l’oubli en France. En Écosse par contre, elle est bien présente, notamment depuis la restitution du palais Renaissance de Stirling Castle.
Je viendrai à la conférence de M. Contamine. Au plaisir de vous y rencontrer ?
Cordialement
A. Bachstadt
Bonjour Monsieur Bachstadt,
Je vais justement au collège des Ecossais maintenant car nous avons une autre conférence par M. Michel DUCHEIN : « Du nouveau sur Marie Stuart » mais il était bien tard pour vous prévenir hier au soir.
Je vais parler de votre projet à notre président Jacques Leruez et vous tiendrai au courant. Oui je serai à la conférence du 17 avril.
Cordialement
Lydie Delalande
Bonsoir Madame,
Je regrette de ne pas avoir pu assister à la conférence, elle était sans doute passionnante.
Merci pour votre intérêt pour Marie de Lorraine. En France, la seule reine d’Écosse connue est Marie Stuart, qui n’était qu’à moitié française, son père Jacques V étant moitié écossais, moitié anglais (Tudor).
Cordialement A. Bächstädt
Bonjour,
Je travaille actuellement à l’écriture d’un romain dont Marie de Lorraine est un personnage important mais j’éprouve quelque difficultés à trouver des sources d’informations sérieuses concernant concernant sa vie. Je suis d’ailleurs tombée par hasard sur votre site en effectuant des recherches. Pourriez-vous me conseiller des ouvrages ?
Cordialement,
Madame,
merci pour votre message. Je vous enverrai de la littérature sur votre mail dans quelques jours.
Cordialement, A. Bachstadt
I too would be interested in anything new about Marie de Guise. The most comprehensive study I know in English is by Pamela E. Ritchie: Mary of Guise in Scotland, 1548-1560: A Political Career, Tuckwell Press, 2002.
Yes, that’s more or less the only recent book, plus Rosalind Marshall’s « Mary of Guise » (1977 and 2001). I’m working on the XIXth century literature at the moment and doing research in libraries. Will post on it, please keep in touch!
P.S. Nothing about her was published in French in all the XXth century.
Merci! I also have Marshall’s book and Merriman’s, The Rough Wooing, is useful.
D’après ce qu’on peut lire sur internet; Marie de Guise a ete inhumee en France a l’eglise St Pierre de Reims. Mais cette eglise a ete detruite. Je souhaiterais savoir si les restes de Marie de Guise sont toujours à cette même place ou s’ils ont été transféré ailleurs??? Je ne trouve de réponse nulle part. Si vous pouviez m’éclairer sur ce point, je vous en serais infiniment reconnaissante.
Bonjour,
Le tombeau de la régente d’Écosse se trouvait apparemment dans le coeur de l’église de l’abbaye Saint-Pierre-les-Dames, en effet détruite à la Révolution. J’ignore si les ossements et restes humains en provenance de l’église ont été déplacés ou réenterrés. À ma connaissance, il n’y a pas eu de fouilles dans ce sens sous la rue Marie-Stuart à Reims, l’emplacement du bâtiment autrefois.